Lundi 26 juillet :


Réveil en douceur ce matin car le soleil n'apparaîtra pas avant le début d'après-midi.

D'ailleurs en consultant la météo pendant le petit-déjeuner, il n'est finalement annoncé que pour 18h...


Nous quittons tout de même nos dunes et allons 80km plus loin, à la pointe sud-ouest de l'île d'Austvågøya . Sébastien a prévu une rando décrite comme familiale mais permettant d'atteindre 720m d'altitude en 3,5km. La hauteur devrait être suffisante pour passer au dessus des nuages, supposés s'amincir au fil de la journée.


Nous nous stationnons en bord de mer, au bout du village de Sydalen et montons à l'assaut du mont Sydalsfjellet.

Waouh, quelle idée d'aller randonner dans les Lofoten! Le paysage parle pourtant de lui même : les montagnes se jettent dans la mer. Donc forcément notre ascension est raide et rapide.

Sans oublier pataugeante le temps de quitter le sous-bois de résineux.

On monte sans grand plaisir, mais on prend notre revanche sur les myrtilles. Elles sont un peu acidulées par manque de soleil mais leur recherche occupe les garçons.

Rapidement il demandent à s'arrêter pour pique-niquer. L'épaisse couche de nuages nous surplombe de peu ... alors en effet, c'est peut-être mieux de s'arrêter maintenant.


Quand nous repartons, nous croisons des randonneurs qui descendent et nous certifient que le soleil brille là-haut !

L'ascension se poursuit donc dans les nuages. Heureusement la pente s'est adoucie, ça compense le fait de ne rien voir. Et puis les nuages sont très "doux" comme dit Armand : pas de pluie et pas de froid.


Ceci étant il veut rentrer, et Éloi aussi.

Moi mon genou n'a pas aimé la raide montée et pas sûr qu'il m'emmène en haut...

Nous nous séparons donc : Sébastien part devant avec Adelin. Je garde les clés du camping-car pour pouvoir rentrer prématurément.

Le temps d'un arrêt pipi d'Armand, et Éloi, trop occupé à bougonner, disparaît, englouti dans par les nuages.

- "Mince maman, Papa ne sait pas que Éloi est parti après lui!".

Armand a raison, pas le choix nous devons poursuivre Éloi pour s'assurer qu'il émerge bien de l'autre côté. D'ailleurs Sébastien nous envoie une photo d'un magnifique ciel bleu, ça motive un peu Armand!

A force de l'appeler, on localise Éloi...pas du tout sur le chemin ! Bon il est entre nous et la dévers donc il va dans la bonne direction, c'est déjà ça !

Armand, rassuré, recommence à se dire épuisé et me demande si au moins là-haut il y aura un frigo avec de la glace à la menthe!

Allez bonhomme, on y est presque!


Nous mettrons 45 min à sortir des nuages. Éloi est tout en haut de la crête, Sébastien et Adelin sont en haut du "sommet".

Armand mettra 30 min pour atteindre le point où était Éloi, alors on restera là à attendre sagement le reste de la troupe.

Ça fait un bien fou de pouvoir enfin se gorger de soleil. Nous n'apercevons que les plus hauts sommets, qui émergent des nuages mais les voir ainsi "flotter" au-dessus des nuages rend la vie encore plus magique.

D'en bas, nous n'aurions jamais imaginé que les montagnes, dont on ne devine que la base depuis plusieurs jours, puissent être aussi hautes!

Nous en profitons pendant une bonne heure mais toute chose à une fin...et les enfants ont faim (oups, on a oublié le goûter).


La descente est rapide et se fait en 1h00!

Armand aura d'ailleurs besoin des épaules de Sébastien sur les passages trop pentus.


Cette petite randonnée "familiale" s'achève après 7,6km et presque 6h de ballade (pauses incluses). Le temps est encore plus gris qu'à notre départ.

Nous sommes fatigués, tant par la difficulté de la montée que par ce soleil auquel nous ne sommes plus habitués.


Nuitée technico-pratique sur une aire de repos 35km plus au sud, sur l'île de Vestvågøya.