Samedi 21 août :


Perso je ne connaissais pas mais Lars Vilks a débuté son œuvre mi-1980. Les autorités ont découvert ses constructions 2 ans plus tard et lui ont ordonné de tout détruire. Loin de les écouter , il a continué encore et encore malgré la bataille juridique en cours. Nimis a déjà atteint 100m de long et certaines tours atteignaient 25m de haut mais la structure a été détruite par des tempêtes ou incendiée à plusieurs reprises comme en 2016 où 25% de la structure est partie en flamme.

Malgré cela (et une amende journalière depuis 2018) Lars reconstruit inlassablement sa structure dont il estime l'achèvement en 2030, quand il sera devenu trop vieux pour en faire la maintenance.

Pour le côté financier (frais juridique), c'est la fondation du duo d'artistes Christo et Jeanne-Claire (ceux qui embalaient les bâtiments) qui veille sur l'œuvre depuis que le couple en est devenu propriétaire en 1986.


Bref, fin de cet aparté.


Nous quittons donc notre réserve naturelle de Morups Tånge sans ne rien dire aux garçons, ne serait-ce qu'on va devoir marcher un peu pour aller sur la plage voir des morceaux de bois flottés qu'un monsieur a récolté et entassé.

On se stationne au premier parking de la réserve naturelle de Kullaberg et montons jusqu'au second à pied (route trop étroite).


La promenade s'avère là aussi très belle. Nous sommes dans une forêt du 18e siècle, plantée de très hauts hêtres. Rien n'indique ce que l'on va voir, seule la rando de 8km jusqu'au phare est indiquée.

Parfait, rien ne trahit ce que nous allons découvrir.

La première partie est à plat, sur un beau sentier à la suédoise. La deuxième partie, qui descend vers la mer (une centaine de mètres de dénivelé) se fait prudemment entre racines et pierres en suivant une lettre N peinte en jaune sur les arbres.


Éloi rouspète " Super, va falloir remonter tout ça après ! Et juste pour voir des bouts de bois! ". Ça me fait rire sous cape car je le connais, il va passer dans l'humeur opposée dès que l'on va arriver.


Et ça ne rate pas quand nous débouchons quelques mètres plus loin sur une sorte de petit tipi de bois. "Oh trop cool!"

Éloi s'en approche et découvre ébahi la structure abradacabrantesque qui pique vers le fond de la crique. "Papa, Armand, venez vite, c'est trop cool!"

Des tours de bois sont reliées par un long boyau de bois flottés qui fait des tours et des détours tel un labyrinthe. Le cheminement est prudent car les pointes sont placées de façon à tenir les bois ensemble (plus de 160 000) sans se préoccuper de la façon dont leurs bouts pointus émergent des planches. Pas du tout aux normes tout ça !

Adelin et Éloi explorent et escaladent tout. C'est le paradis! Armand n'est pas en reste et s'amuse à prendre des chemins différents du nôtre.

Un peu à l'écart, sur les rochers, se dresse Arx, esquisse de bâtiment de pierres, ciment et fers à béton. Comme une façade inachevée avec des airs de doigts de fées de Cappadoce...


A 18h30 il est temps de rebrousser chemin si on veut se trouver un coin sympa où dormir (nuitées interdites sur les parkings des réserves naturelles).


Sébastien nous trouve une jolie plage. C'est dans un quartier résidentiel mais quelques emplacements pour camping-cars ont été créés, signe que nous y sommes les bienvenus.

Le soleil disparaît vers 20h30, tout rougeoyant, signe d'une belle journée pour demain.

Cool!


Distance parcourue aujourd'hui : 210km


-Aurélie-