Dimanche 18 Juillet:


Nuit avec boules quies pour ma part : le torrent en contrebas du parking est tellement tumultueux que j'avais l'impression que quelqu'un avait branché une VMC dans le véhicule et l'avait laissée en marche forcée. Trois chalets sont en location en amont, franchement le silence me manquerait rapidement !


Bref, 11h15 nous partons à la recherche de l'origine de ce torrent 6,6km en amont: notre premier glacier norvégien ! 

Sébastien a pris le drone afin d'en avoir un meilleur aperçu. Si le soleil pouvait éclairer la scène, ce sera parfait.

Départ à 56m d'altitude, 15°C et la crainte des moustiques donc c'est pull et pantalon.


La montée est rapide (le glacier est à 510m d'altitude) et se fait en moins d'une heure sur une sente dans une forêt de feuillus, en surplomb du torrent qui reste à notre gauche. Le sous-bois était plein de myrtillers et framboisiers partout mais tout juste en fleurs.

Nous avons vu une magnifique cascade à G mais un sigle d'interdiction de drone était présent. Ça nous fait un peu halluciner: qui est-ce que ça gêne en pleine nature!

Nous espérons qu'il n'y en aura pas au glacier (ou que l'on soit seul pour ne pas avoir à se poser de question...).

Une courte descente nous mène à un refuge (fermé car appartient à une asso), là où un 2eme torrent rejoint le premier. Il est alimenté par un lac de montagne mais nous ne voyons qu'une splendide cascade dégringoler d'une montagne à notre droite.

Un pont nous permet de la franchir.

Nous poursuivons quasiment à plat jusqu'aux abords du glacier. Dans un premier temps dans un bois de bouleaux complètement pliés vers le sol. Le sentier rase parfois le torrent (on se retrouve même en dessous de son niveau sur quelques mètres), et nous fait   slalomer entre passages boueux ou inondés.

Puis vient une prairie où des moutons pâturent. Le vent nous y rattrapent et nous fait enfiler les coupe-vents (voilà un truc plastique bien utile!), nos gants et nous cache-cou.

S'ensuit une grosse montée dans des moraines et à 13h40 le glacier apparaît en même temps qu'un micro rayon de soleil.


On poursuit au plus près. Le soleil repart mais les garçons sont contents d'être là: cette fois-ci la récompense est à la hauteur de leurs efforts : le glacier est vraiment à 2 doigts de nous. Seul le lac de fonte nous en sépare.


Malgré la présence d'un panneau interdisant les drones, nous décidons de le sortir. On est quasiment seuls au monde (une autre famille vient de repartir) et on ne voit pas en quoi on nuit à qui ou quoi que ce soit. Pas de chance, il manque un câble, nous voilà obligés de respecter la consigne. C'est sans trop de regrets car 5 minutes plus tard un nuage et sa pluie glacée s'abat sur nous.


On se déshabille rapidement le temps d'enfiler une polaire, on se remet au chaud et on donne la consigne aux enfants de partir devant le temps que l'on finisse de faire les sandwichs. Il fait vraiment froid et vu la vitesse d'Armand le retour risque de nous sembler long.

On rattrape Armand, dans la descente des moraines. Ses frères l'ont planté là, face à une descente un peu raide, sous la pluie...les vilains !

Sébastien joue au super papa et le prend sur ses épaules. Il faut espérer qu'il n'y prendra pas trop goût !


Halte au refuge sous l'abri entourant le barbecue afin d'ôter les couches superflues maintenant que nous allons être à l'abri du vent. Armand poursuit sur ses 2 jambes sans protester: sauvés !

La pluie nous fait même la grâce de s'arrêter.


Elle nous rattrapera sur le dernier kilomètre. Cette fois c'est la grosse averse: à 16h50 nous arrivons enfin mais complètement trempés !


Armand et Éloi ont les chaussures de rando absolument pas imperméables : il va falloir y remédier. Surtout pour Éloi dans les semelles se sont dissoutes au fur et à mesure du voyage (étrange !) et dont le raccord à la chaussure commence à bailler sérieusement.


Thés et tisanes accompagnent le goûter. On consulte la météo qui n'a pas changée : aujourd'hui est un beau jour par rapport aux 8 prochains...


Nous décidons d'aller tout de même dormir sur le lieu de la randonnée que nous avions prévue demain. Qui sait, sur un malentendu, une éclaircie se présentera peut-être !

Nous mettons 1h10 pour faire les 68km requis.


 Nous arrivons vers 20h30 sur le parking : stationnement payant, équivalent à 17€/24h via une application! 

Pour aller faire une rando qu'on ne fera peut-être pas si c'est le déluge demain: non merci!

On passe notre chemin et trouvons à 8km un terrain vague en contrebas.

Nous retournerons là-bas uniquement si on fait la rando et payerons ainsi "juste" nos 4-5h de rando.


Franchement ça m'échappe qu'on nous fasse payer un tel prix pour accéder à la nature!


-Aurélie-