Jeudi 8 juillet :


Aujourd'hui nous souhaitons découvrir la Haute Côte. Nous avons bien fait de prendre la direction de la mer car le soleil est au RDV et il fait 25°C


Sur fond de côte de granit rose, c'est un site classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Son littoral, qui culmine à 286 mètres au-dessus du niveau de la mer, est le plus haut au monde. L'horizon est saupoudré d'îles alors que de majestueuses forêts de pins surplombent les falaises. La mer s'avance dans les terres en de longs bras aux faux airs de fjords.

C'est aussi de ce coin de Suède que vient le surströmming, le hareng fermenté, mais désolés on ne tentera pas l'expérience.


Nous commençons par sillonner en véhicule la côte au niveau de Nordingrå que l'on voit un peu partout en photo avec ses maisons de pêcheurs qui ont directement les pieds dans l'eau.

Tout d'abord le mini port de Barsta (le reste du terrain est mangé par un camping!) puis le port de Bonhamn où de bien beaux voiliers sont amarrés. On y voit aussi une bonne cinquantaine de séchoirs à poissons avec sur chacun une cinquantaine de crochets... mais rien n'y pend.


Nous emmenons ensuite les enfants se baigner (et pique-niquer car il est 14h!) dans la pinède auprès du port de Nörrfallsviken et passons par la baie de Mjällom où les maisons ont un garage à bateau sous la maison.

Nous repartons vers 15h30 sous un air lourd d'orage.


Faites qu'ils ne pleuvent pas car nous devons aller soit en haut du mont Skuleberget (294 m) avec éventuellement une montée en télésiège en guise de surprise pour les garçons, soit directement au Parc National de Skuleskogen, réputé pour son ravin, le Slåttdalsskrevan, de 30-40 mètres de profondeur, 200 mètres de long et 7 mètres de large.

On hésite sur le trajet car les garçons sont dans une de ces journées où ils sont pénibles dès le réveil. Et de petit rien en petit rien...nous on sature!

Nous faisons donc les vilains parents (enfin pas tant que ça puisqu'ils ne sont pas au courant de ce qu'ils ratent), et optons pour le parc naturel.


La ballade s'annonce bien, c'est super aménagé : passerelles, sanitaires, énorme barbecue avec pléthore de bois à disposition, sentier gravillonné. Puis on descend sur un sentier de planches. On continue à descendre parmi les racines sur un sentier ou des dizaines de sapins gisent au sol.

Puis nous longeons un lac. Les garçons sont loin devant, on les entend de l'autre côté du lac.

Nous arrivons à une bifurcation : ah! le ravin est à 4,7km. Ça aurait été bien qu'on se renseigne un peu avant de partir non? Il faut dire qu'on pensait partir du parking sud, qui est le plus proche mais la piste est annoncée longue et étroite alors on a fait nos petits joueurs et pris le parking ouest (y a aussi le nord mais le dénivelé de la promenade est très important).

Toujours est-il qu'il est 17h30. Nous avons les biscuits de goûter avec nous, 2 litres d'eau et Armand qui marche à 2,5km/h. La promenade s'annonce être une rando de 12 km aller-retour, ce qui fait un retour vers 23h00..

Difficile d'annoncer aux enfants que l'on fait demi-tour, et que l'on remonte tout pour recommencer demain. En plus ils s'entendent de nouveau bien et sont loin devant nous.

Nous poursuivons donc.

Le sentier n'est pas très difficile et très varié : chemin caillouteux, chemin plein de racines ou sur plateaux rocheux. Nous longeons des plans d'eau, traversons des tourbières puis dominons la forêt. Bref, c'est chouette.

Nous passons même auprès d'un chalet de refuge qui est ouvert (mais avec panneau "interdiction d'y dormir pour cause de COVID").

Mais les pieds d'Éloi et d'Adelin s'usent (Armand ne se plaint curieusement de rien)...

On les traîne jusqu'au site quasiment le plus haut du parc, Slåttdalsberget, afin de profiter d'une magnifique vue sur la mer et ses archipels.

Nous prenons donc la décision d'abandonner là nos enfants. Oui oui, on les laisse. On leur donne l'eau et les biscuits, la consigne de ne pas s'éloigner et nous descendons vers le ravin.

Pas de regret sur la décision du aller sans eux : la descente est raide et peu aisée entre terrain rocheux et racines de pins. Ils n'auraient jamais pu remonter !

Nous filons bon train et arrivons au pied du ravin. Nous grimpons sur un mélange d'éboulement rocheux et de racines et entrons par la Porte du Troll.

Le ravin est devant nous et fait 20 mètres de long. Tiens, j'avais cru lire 200 mètres sur le site du parc national ! Heureusement que les garçons ne sont pas venus, ils auraient été dégouté de faire autant d'effort pour un "si petit" ravin.

On fait quelques photos, Sébastien remonte la fin du ravin (moi j'ai la flemme) et constaté que ça remonte vers le flanc de la montagne.

Nous faisons donc demi-tour, tout de même pas très fiers d'avoir laissés nos enfants seuls.


A notre retour, nous trouvons les garçons en train de se lancer les bouteilles et gourdes. Forcément une bouteille est cassée (mais on n'a pas trop perdu d'eau, promis!) et la gourde est abîmée...


Retour au camping-car en 2 groupes : Sébastien avec les 2 grands puis moi avec mon Monsieur Tortue.

Nous sommes arrivés à 22h avec Armand, à son rythme mais avec un petit creux à l'estomac !

Il ne s'est pas plaint une seule fois et n'a pas arrêté de papoter tout du long, je suis très fière de lui.

Nous avons ramassé (et mangé) nos premières myrtilles suédoises, joué avec des bâtons, chanté. On n'a pas vu le temps passé ! Il n'a même pas pensé à demander à boire.


Au lit à 23h00...